14 sept. 2012

ET SI ON NE FAISAIT RIEN CE WEEKEND ?











Ou l'art de buller.


Question rituelle en ces fins de semaines parisiennes : « Et toi, tu fais quoi ce weekend ? »


 Je buvais un verre, hier, avec une amie en terrasse, au sortir d’une journée de boulot chargée et avant de m’attaquer aux courses, de rentrer superviser les devoirs, préparer le dîner, la routine, quoi, et, invariablement, nous en venons à parler de notre programme du weekend.

Réponse de mon amie : « Pour ma part, je rêve de ne rien faire ! »

J’ai marqué un temps d’arrêt, en me disant qu’il est vrai que, parfois, ne rien faire du weekend pour couper franchement avec le rythme trépidant de nos semaines serait le luxe extrême.

En me penchant un peu plus sur la question, j’en suis venue à me demander COMMENT faire pour ne rien faire, un comble tout compte fait !

Car, si on y réfléchit bien, ne rien faire nécessite une sacrée organisation.

Bien sûr, je ne parle pas procrastination, non, loin s’en faut, il s’agit de choisir délibérément de suspendre toute activité contraignante peu ou prou, le temps d’un weekend.

Tout d’abord, il convient de s’interroger sur à quoi peut ressembler ce que l’on pourrait appeler un « weekend type » d’une Parisienne (je joue dans ma catégorie : encore trentenaire, avec progéniture etc.).

On connaît toutes ces fins de semaine où l’on croit qu’on va pouvoir se reposer mais qui, en fin de compte, ressemblent (comme tous les autres jours d’ailleurs) à s’y méprendre au parcours du combattant.

Entre les activités sportives des uns et des autres, un petit tour au marché (remonter avec les sacs qui vous garantissent une élongation des bras).
Enchaîner sur le déjeuner (« Vite, Maman, j’ai rendez-vous avec des copains pour aller au parc/au ciné/jouer à la Play Station ou autre »).
Ranger quelque peu votre intérieur (2 ou 3 lessives, hop, hop, hop, et autant de repassage, un coup d’aspi, de poussière).
Rejoindre vos copines, se plaindre qu’ « on n’a pas ar-rê-ter ».
Rentrer, retrouver votre progéniture… avec un copain, « dis, Maman, il peut dormir à la maison ce soir ? » ;
Retourner faire les courses.
Sauter dans la douche et mettre les pizzas au four (et non l’inverse), se préparer, ne pas trouver un taxi, arriver en retard au resto et s’écrouler sur sa chaise…

Et le dimanche se déroule sur le même rythme, activités sportives en moins mais tête dans le c** en plus et sous aspirine.

A ce rythme-là, on est, parfois, presque contente de voir arriver le lundi matin ! Non quand même pas.

J’en reviens donc à ma question première : « comment faire pour ne rien faire ? »

Demandez le programme du non-programme !



Mesdames, il vous faut vous organiser. Et vous débarrasser de tout complexe, quelqu’il soit. 
Rien, ni personne ne vous empêchera de ne rien faire ce weekend en toute bonne conscience, non mais !

Faire vos courses, toutes les courses pour ne pas être prises au dépourvu dans n’importe quelle situation, la veille, Paris regorge de magasins ouverts jusque tard pour celles qui ont des horaires de ministres.

Privilégier les brunchs et autres apéros ou dîners en terrasse (il devrait faire beau ce weekend) ou encore mieux faites-vous inviter chez des amis (c’est lâche, je sais).

N’ayez aucun scrupule à faire plaisir à vos enfants avec un peu de junk food, ils survivront.

Trouvez-lui un copain… chez qui il pourra aller dormir (grasse mat’ du dimanche assurée).

Procrastinez sans vergogne et remettez à plus tard vos tâches ménagères et autres corvées.

Et, surtout, surtout, savourez tout ce temps que vous avez !
Bullez, bouquinez, allez flâner, refusez toute invitation à quelque dîner ou autre que ce soit avant 20h30.




Ma grand-mère disait toujours : « Qu’il est doux de ne rien faire quand tout s’agite autour de vous ».
Et, le temps d’un weekend, elle avait raison.





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